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DÉMARCHE...

... ET AUTRES RÉFLEXIONS PICTURALES

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Démarche: Bienvenue

Avant 2014, le travail de Cécile Fayolle portait sur 3 thématiques : 

  • Le corps dans son rapport nu/nudité et son ancrage à l'espace

  • La mémoire dans l'idée de persistance, de trace

  • La frontière en ce qu'elle permet de (re)définir l'espace entre l'homme et la nature

LE CORPS

Cécile Fayolle explore les bordures, les lisières, les contradictions liées à notre culture du corps. Ainsi, elle cherche à saisir ce qui éloigne la forme du désir
et troubler les genres : tisser le lien entre le dessin et la chair, le symbole et l’image, le concept et la manifestation.

La série des Polissonneries entraîne le spectateur sur le chemin de l’érotisme voilé - dévoilé.
Les corps habillés d’un accessoire ou d’un vêtement rappellent ces photographies érotiques au début du siècle où des femmes aux sous-vêtements en dentelles dévoilant leur nudité prenaient des poses évocatrices. Les arabesques Art Déco renforcent cette référence temporelle et révèlent le nu en masquant la nudité. L’accessoire rouge fétichisant le corps féminin (chaussure, collier, masque, bas…) est le fil conducteur du regard, redoublé par son écho : le cadre, rouge lui aussi.

Cécile Fayolle vous parle ici de ces choses secrètes, bijoux érotiques qui se chuchotent en des lieux confinés et intimes.

LA MÉMOIRE

Il s’agit d’un regard sur l’intervalle de temps séparant deux époques, une architecture émotionnelle où se côtoient formes corporelles et calligraphie informelle.

Dans la série « Entretemps », les portraits bourgeois annoncent sans détour leur ancrage dans la modernité : la reproduction d’un ambrotype familial de 1880 
est révélé ici dans toute son altérité par des jeux de masques acryliques, des contreformes de corps, et de motifs Art Déco nimbés d’or. 
Cette confrontation des matières renforce l’écart entre les époques et interroge les notions de Présence d’Absence de l’ascendant. Les jeux de regards croisés 
et les positions des mains gantées affirment cette survivance.

À travers cette analyse transgénérationnelle, il s’agit de relier les temps, renouer un fil : 
celui de la parole, de la transmission de l’histoire et du savoir. Il ne reste donc à voir qu’une trace persistante, qu’une idée, puisque la réalité de la photographie 
est altérée, n’ayant plus d’image d’origine adéquate.

LA FRONTIÈRE

Cécile Fayolle s’empare de la notion de frontière pour nous inviter à un voyage tellurique et métaphorique autour de l’idée de passage et d’entre-deux. Les toiles
se construisent autour d’une intention plastique en lien avec la notion de paysage. Le trait devient un objet spatial exprimant la séparation entre corps/paysage, terre/ciel. Mais la répétition du trait et du mot (poème de Frédéric Mistral dans la série « Lisière ») renverse aussi cette idée de séparation en renvoyant
à un contact flou, imprécis et mouvant. 

Ses créations révèlent toute l’ambivalence caractéristique de la notion de frontière, entre séparation et échanges. Ainsi la lisière du corps/paysage entre la chair
et la nature devient instable : des phases d’ouverture où le contact l’emporte sur la séparation alternent - selon la lecture de la toile - avec des phases de fermeture,
où la séparation l’emporte sur le contact. 

Au-delà du jeu plastique, il s’agit d’un enjeu spirituel et sociologique. Cécile Fayolle pose la question de la frontière comme limite indicible qui sépare l’être
aux fondamentaux : le ciel et la terre. La frontière est « ce qui préserve de » mais représente aussi un couloir d’échanges de cultures, d’univers, de points de vue.
Mais la frontière est aussi un point de transition qui implique un changement, une métamorphose.

Émerge alors l’idée utopique d’un monde auquel nous serions reliés...

Depuis 2014, son travail plastique s'articule autour de 3 concepts :

  • Le mot comme instrument de destruction intellectuelle

  • La réfection comme action de réparation en refaisant les choses

  • Le panoptisme autour de la réappropriation de Deleuze "La formule abstraite du Panoptisme n'est plus « voir sans être vu », mais « imposer une conduite quelconque à une multiplicité humaine quelconque »"

Démarche: Parcours
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